Un peu d'histoire...
Situé près de Meung sur Loire, dans le quartier de la nivelle, célèbre pour ses Mauves, ces cours d’eau qui n’étaient pas à l’origine de véritables rivières, ont été façonnés par la main de l’homme.
Certes, à l’origine, il y avait des sources émanant de la nappe phréatique de Beauce, mais leur eau circulait dans une grande zone marécageuse.
C’est le moine Saint Liphard vers 550 qui, retiré à Meung-sur-Loire avec ses disciples, assainit les marécages et eut l’idée de canaliser ces coeurs d’eau en créant une berge artificielle, sorte de digue.
L’eau, ainsi domptée, devient une force motrice capable d’actionner les roues à aubes, permettant ainsi l’installation de moulins.
Après le travail capital fourni par les moines de Saint Liphard, aidés par la population, l’aspect sauvage du marais recule au rythme des défrichements. La culture des vignes, des céréales, la culture maraichère, ainsi que l’élevage se développe.
Au fil des années trente-sept moulins sont mis en place, principalement des moulins à farine, sur 82 kilomètre de voie d’eau.
L'Arboretum
A partir de 1950 l’état des mauves s’est dégradé, les moulins à farine cessant d’utiliser la force hydraulique, les meuniers abandonnent l’entretien des cours d’eau. Les Mauves abandonnées, deviennent un marécage de frênes, d’aulnes, de saules et de peupliers, où s’ébattent les ragondins.
C’est en 1987, que Nadine et Pierre Paris ainsi que Christophe leur fils ont acquis une première partie des parcelles. Il faut débroussailler, curer les canaux, aménager le site, tout cela dans le respect du cadre naturel. Le travail fut entièrement effectué à la main, aucune machine ne pouvant accéder dans le jardin.
Le curage des bras des Mauves se fait aussi manuellement et sert encore à l’amendement des terres.
En 1991, la plantation d’environs 150 Ilex (houx) et de végétaux divers étant déjà réalisée, la collection fut remarquée par des botanistes de passage. L’arboretum a été reconnu « collection national » par le conservatoire des collections végétales spécialisées.
En 2016, Stephane Chassine reprend le jardin d’Arboretum d’Ilex.
Le but principal de l’Arboretum est l’introduction d’espèces, d’hybrides et cultivars mal connus en France, afin d’étudier leur développement, leur état phytosanitaire, leur fructification et leur rusticité sous nos climats.
A ce jour, l’Arboretum contient 500 variétés d’Ilex, une collection d’Hostas, d’Astilbes et de Clématites inscrit dans un site arboré, en créant des scènes de jardin.
Outre le site est planté de végétaux botaniques, une collection d’Erables, des arbres et arbustes botaniques ainsi que des plantes vivaces et aquatiques.